Pourquoi l’université ne devrait pas scrapper ta vie sociale 

J’ai toujours voulu aller à l’université. Je trouvais que ça sonnait grand, que ça sonnait beau. Que ça signifiait que j’avais réussi ma vie, en quelque sorte. J’ai bien vite réalisé que les études, ce n’est pas tout ce qui compte. J’ai réalisé que, parfois, les humains devant la salle de cours sont plutôt bien payés pour me radoter des trucs dont je connais déjà l’existence ou que je pourrais dénicher sur Google. Bien sûr, d’autres sont des sommités dans leur domaine. Malheureusement, ça ne change rien au fait que mon avenir n’est pas garanti. Que celui qui aura réussi un DEP ou une technique au collège sera possiblement rémunéré davantage que moi, qui se claque un BAC. Ou deux BAC, c’est selon.

En fait, le nom de l’établissement ou le degré de scolarité n’a rien à voir avec les réelles compétences que tu acquiers. Le bout de papier obtenu à la ligne d’arrivée ne te permets pas d’obtenir un ticket sans retour à destination du bonheur. Ce qui importe, c’est le processus. Les opportunités que tu seras en mesure de créer. Les souvenirs que tu conserveras des années où tu t’assoyais sur une chaise en bois trop dure, les yeux petits parce que la dernière page de ton travail de session aura été rédigée la nuit précédente. Les cafés partagés avec celle qui t’aura tenu compagnie lors de cette dite nuit. Ce qui importe, ce sont les moments, les expériences, les apprentissages, les rencontres, les échecs et les fiertés.

Par-dessus cet amalgame d’émotions, de stress et de soirées consacrées à apprendre par cœur des concepts qui ne me seront probablement jamais utiles, j’ai réussi à atteindre un équilibre. J’en prends et j’en laisse. Je comprends que l’éducation fonctionne de cette façon. La pression est souvent forte, parce qu’on veut exceller. On veut s’assurer une carrière. Surtout, on veut l’aimer, cette carrière! Le désir d’être le plus outillé possible est parfaitement compréhensible. Par contre, je prends aussi en considération mon développement personnel. Mon entourage, mon copain et mes intérêts sont à mettre en lumière davantage qu’un 95% qui ne modifiera strictement en rien ma capacité à exercer une future profession.

Notre volonté de réussir n’est pas nécessairement altérée par notre besoin de changer d’air, de penser à nous et d’avoir une vie en dehors de l’uni. C’est une question de gestion de temps, d’efforts constants et de souci du bien-être, tout simplement.

*Source image à la une: StockSnap sur Pixabay

Evelyne Chevrette
Evelyne Chevrettehttp://lespaceurbain.com
Je me laisse inspirer par les humains qui croisent ma route et les expériences qui me servent de références. Des fois, ça donne des petits textes cutes. Je prends plaisir à vous les partager, un matcha à la main et la caboche pleine de rêves.

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