Mon nouveau départ

Octobre 2017, tout bascule. On doit se rendre à l’évidence : « C’est fini. » Petite phrase, lourde de sens. Une décision commune, loin d’être facile à prendre, à annoncer et à vivre. Personne ne l’avait vu venir celle-là. Les apparences, on peut cacher pas mal d’affaires avec ça. Mais nous, on savait qu’on avait tout fait pour s’en sortir. Est-ce qu’on était ensemble trop de choses à la fois? Couple, parent, partenaire d’affaires, entrepreneur… Bref, on était au point de non retour.

Je dois maintenant faire face à ma nouvelle vie. Apprendre à vivre en solo, en appartement, avec notre fille une semaine sur deux, trouver un nouveau boulot, renouer avec les vieux amis et vivre un million de petits deuils à chaque jour. J’ai décidé de repartir à zéro. J’ai donc conclu un chapitre de ma vie, qui à lui seul aurait pu être un livre de 900 pages. Parce qu’en 7 ans, il s’en est passé des affaires.

J’étais face à une page blanche, le jour 1 de ma nouvelle vie.

Donc là, je fais quoi? Je me couche en boule sur mon divan avec des pots de crème glacée double chocolat à m’apitoyer sur mon sort ou je me relève les manches et j’avance? J’ai fait le choix de vivre tout ça de la façon la plus positive possible et d’avancer. C’était enfin le moment de m’accorder du temps, de penser à moi et de faire les choses pour moi. Parce qu’au fil des dernières années je m’étais oubliée.

T’es belle, t’es bonne, t’es capable. Je passe ma vie à me répéter ça, parce qu’avec un trouble d’anxiété généralisé disons que ça aurait pu déraper mon affaire…! J’ai gardé le contrôle, je n’ai pas fait une montagne avec un rien (pas souvent en tout cas…!) et j’ai foncé.

6 mois plus tard, c’est l’heure du bilan. Je suis pas mal fière du chemin parcouru! C’est pas parfait, mais au moins je flirt avec le bonheur à tous les jours. J’ai compris que mon bonheur ne passait pas juste par ma réussite professionnelle. J’ai compris que les vrais amis sont là, peu importe que tu leur parles une fois par jour, par semaine, par mois ou par année. J’ai compris l’importance de penser à moi. J’ai compris qu’être monoparentale c’est pas la fin du monde, au contraire!

On m’a souvent dit que j’avais été courageuse de tout laisser, mais c’est pas du courage. On était juste rendus là. J’ai décidé de me faire confiance, anyway j’avais pas le choix de passer à travers, un pas à la fois! Je ne regrette rien, c’est juste ça qui compte.

Évelyne Auger
Évelyne Augerhttp://www.lespaceurbain.com
Fin vingtaine, j'ai une soif de vivre et d'avancer dans la vie. Passionnée, déterminée, fonceuse, j'ai décidé de mettre la priorité sur mon bonheur. La vie m'a amené son lot de défis et j'ai envie de le partager.

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