Penses-tu que t’as trouvé le bon?

Je me suis déjà fait poser cette question. Je l’ai certainement déjà posée aussi. Sans doute par curiosité. Sans doute pour alimenter une discussion. Le hic, c’est que je n’ai moi-même pas envie d’y répondre, à cette question. Elle me fait peur, à vrai dire. Oui, le fait de me projeter dans l’avenir m’effraie. Le fait de m’imaginer en appart avec la même personne, chaque jour, m’effraie. Le fait de finir par tomber sur les nerfs de cette dite personne, parce que je serai stressée par les examens, par ma job qui ne me convient plus, ou simplement par la vie, m’effraie.

Effectivement, ça m’arrive régulièrement, de divaguer sur le futur et de ne pas vivre complètement ce que les gens ou les moments ont à m’offrir. Ça m’effraie, de penser que demain, je n’aurai possiblement pas la chance de ressentir quelque chose d’aussi beau. Par contre, je tente d’être reconnaissante et de savourer chacun de ces moments. Je tente d’apprécier les douceurs, les surprises et les richesses d’une relation amoureuse.

«Et si c’était pas pour la vie?» Parfois, je me le demande. Je me questionne à savoir ce que ça fait, de passer plusieurs années avec la même personne, puis de se réveiller un matin, avec des souvenirs vagues de vos moments heureux. Vous aurez pris la décision de rompre votre union et la vie continuera de suivre son cour. Le monde continuera de tourner, même si le vôtre viendra tout juste de basculer.

En fait, je crois que lorsque tout va relativement bien, l’humain a la fâcheuse impression qu’une tonne de briques finira par lui tomber sur la tête. Que cette même tonne de brique détruira le petit bonheur qu’il a eu tant de mal à accepter de vivre pleinement. Ce petit bonheur, c’est une relation saine. Et cette relation saine, j’ai la chance de la vivre. Sans crises de jalousie parce que je pars voir des ami(e)s. Sans craintes de me faire remplacer. Sans peur de me mettre à nue, en lui partageant mes faiblesses. Je savoure et j’apprécie. Je n’ai pas envie de me demander si je serai avec lui dans 5, 10 ou 15 ans. Peut-être parce que les promesses non tenues, ça fait mal. Ou peut-être simplement parce que, pour une fois, j’y crois vraiment.

Crédit photo image à la une: freestocks.org sur Unsplash

Evelyne Chevrette
Evelyne Chevrettehttp://lespaceurbain.com
Je me laisse inspirer par les humains qui croisent ma route et les expériences qui me servent de références. Des fois, ça donne des petits textes cutes. Je prends plaisir à vous les partager, un matcha à la main et la caboche pleine de rêves.

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