Si tu penses que les réseaux sociaux sont éternels, faut qu’on se jase.

Je sais pas si je t’apprends quelque chose là, mais rien n’est éternel, surtout pas les tendances que l’on retrouve sur les réseaux sociaux. Alors si tu penses que Facebook restera tel quel jusqu’à ta mort, qu’Instagram continuera d’avoir cet algorithme ou juste existera jusqu’à ta retraite et que YouTube continuera d’être un grand ramassis de vidéos en tout genre forever, ‘scuse, mais faut vraiment qu’on parle.

Depuis plusieurs semaines, voir mois, on remarque cette tendance, les blogueurs/influenceurs/youtubeurs en ont assez de l’algorithme, des changements et de leur façon de travailler qui a du être modifié avec le temps. Je ne m’exclus pas de ça du tout, j’ai même déjà parlé de l’algorithme Instagram comme quoi c’était pas mal frustrant, mais on va se le dire, ça ne m’empêche pas de dormir le soir. En fait, J’AI choisi de modifier ma façon de voir les choses et d’orienter ma vie en fonction que ça ne m’affecte pas.

J’espère que je ne pète pas la bulle de personne en disant que la façon dont on utilise les réseaux sociaux et la technologie en 2018, ça n’aura absolument rien à voir en 2020, ni en 2030. C’est juste normal, la technologie et la société évoluent. Tsé si on pense à la télé ou la radio il y a 50 ans, ce n’était pas du tout pareil! Si je reviens à aujourd’hui en 2018, les réseaux sociaux sont devenus en premier plan des plateformes de divertissement, of course, mais aussi des panneaux publicitaires et c’est juste normal. C’est pareil à la télé, dans les journaux, à la radio, bref partout on est entouré de publicité, c’est ce qui fait rouler la business d’une entreprise.

Ce qui devient anormal, c’est lorsque les influenceurs (on va continuer avec ce seul mot parce que toujours écrire blogueurs/youtubeurs/influenceurs et tout le tralala, ça devient lourd hen!) acceptent de tout juste pour de l’argent. C’est aussi lorsqu’un influenceur doit passer son temps à se justifier parce qu’il à écrit #gifted ou #ad sous ses photos, qu’il doit encore se justifier lorsqu’il a acheter un produit avec son argent, et encore se justifier de dire que oui il est payé pour parler du produit mais il l’aime vraiment! Sérieusement, je pense que ça devient lourd pour tout le monde d’entendre ce discours. En tant qu’influenceur, on doit l’assumer si on choisit de collaborer avec une marque, on doit l’assumer que certaines compagnies ne voient pas seulement une personnalité derrière une personne, mais aussi un public cible et des chiffres. C’est normal, lorsqu’on est en contact avec une compagnie, on discute avec le département des publicités, ils ne lancent pas de l’argent pas les fenêtres pour nous faire plaisir, ils veulent un résultat!

Un gros problème présentement c’est que les médias traditionnels ont décrit le rôle d’influenceur comme étant une « job » alors là, la plus jeune génération veut se lancer là dedans à pieds joints en espérant faire une carrière là dedans. Je m’excuse, mais ça ne fonctionne pas toujours comme ça. La majorité de ceux qui sont devenus influenceurs ont débuté avec une passion, avec une envie de partager quelque chose qui leur est propre! Tout ça à évolué à travers les années et bien sur, ça continuera d’évoluer, si bien que dans 10 ans il se pourrait que YouTube ai fermé et que le terme influenceur soit mort, on ne sait juste pas ce qui peut arriver.

J’aimerais vraiment dire à ceux qui ne prennent plus de plaisir à publier sur internet ou même dans les médias traditionnels, peu importe la plateforme, qu’ils ne doivent rien à personne, que depuis le jour 1 c’est leur propre choix de faire ce qui est devenu leur métier, que d’être un influenceur rendu à 60 ans, ça se peut que ça ne fonctionne pas et que parfois, bien qu’il faut de l’argent pour vivre, on ne peut pas devenir un panneau publicitaire ambulant 24/24h. Chaque artiste se doit d’évoluer, de prendre part au changement avec les années et doit s’adapter au marché. Si un jour tu ne prends plus plaisir à faire ce que tu aimes, tu peux tourner la page, c’est ton droit.

Personnellement, quand j’ai dit plus haut que j’avais trouvé une solution pour moi même ne pas tomber dans ce vice là que d’être hanté par des chiffres sans cesse, et de dire oui à n’importe quelle campagne publicitaire juste parce que j’ai besoin d’argent pour payer mon loyer, oui j’ai pris les choses en main. Il y a environ 1 an, je laissais un travail à temps plein stable pour me concentrer sur le blog et en sideline j’avais aussi des clients en gestion de communauté (clients que j’ai encore d’ailleurs!). Ça été une très belle décision, je ne regrette pas du tout, grâce à ça j’ai pu apprendre tellement de choses et vivre des expériences que je n’aurais jamais vécu autrement.

Un peu moins d’un an plus tard, je me retrouve en introspection le jour où j’ai réalisé que j’avais dit oui à des contrats en gestion de communauté, seulement pour l’argent. En même temps, c’est totalement humain, on a besoin d’argent pour avoir un toit sur la tête et pouvoir manger, mais c’est à la fois tellement malsain. J’avais choisi le statut de travailleur autonome pour avoir une liberté et je me retrouvais enchaîné à dépendre des soumissions que je faisais pour des clients et de l’argent que j’attendais avec impatience chaque mois. Finalement, adios la liberté hen!

J’ai fait le point et je me suis rendu compte que j’avais besoin de stabilité pour bien vivre, que j’avais surtout besoin d’argent pour arrêter de stresser et que j’avais envie de faire de la rédaction et tout ce qui accompagne ma vie de blogueuse et de GC pour le PLAISIR! C’est là que j’ai réalisé que toute cette job là était très instable, que même s’il y a de magnifiques opportunités présentement dans le milieu des médias, les chances de faire ça à vie sont quand même minces. On le voit bien avec les médias traditionnels, tout est éphémère.

Puisque j’avais envie de continuer de travailler pour moi même tout en ayant du plaisir, je me suis rendue à l’évidence et je me suis cherché un travail. Oui moi la femme à la fibre entrepreneuriale retournais sur le marché du travail. J’ai eu longtemps eu peur de voir cette étape là comme un échec, mais au contraire, je sens que j’ai fait la bonne chose pour pouvoir grandir et aller plus loin dans la vie. J’ai tout de même bien pris le temps de choisir un emploi qui conviendrait à mon mode de vie, dans lequel je me sentirais bien et qui me permettait de belles conditions de travail. Ce qui fait que depuis quelques semaines j’ai un emploi à 4 jours semaine et le mix salarié + travailleur autonome me comble de bonheur. Parce que ma partie travailleur autonome se fait dans le plaisir à chaque fois que j’ouvre mon ordinateur ou mon cellulaire, parce que la pression que j’avais sur les épaules m’a quittée, parce que j’aime profondément ce que je fais et je ne me suis jamais senti aussi libre de mes faits et gestes qu’aujourd’hui.

Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. Oui, mais adapte le à ta façon de voir la vie.

Valérie Fillion
Valérie Fillionhttp://lespaceurbain.com
Fondatrice de L'Espace Urbain, maman de 2 p'tits cocos et propriétaire de l'Agence Urbaine. Quand j'ai un peu de temps libre dans tous ça, j'adore te faire découvrir mes produits et endroits favoris!

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