Ces résolutions que je ne prendrai pas

J’adore tout particulièrement le jour de l’an. J’aime la symbolique de débuter une nouvelle année sur de nouvelles bases, d’entrevoir l’avenir avec espoir et de laisser le négatif derrière nous. Un reset, en quelque sorte, une nouvelle chance. C’est quelque chose que je vois très positivement… jusqu’à ce qu’on me pose la question: “Quelles sont tes résolutions ?”

Voici la classique question des débuts d’année et tradition qui inspire d’ailleurs bien des campagnes publicitaires, notamment gym et diète miracle. On ne s’en sauve pas ! Autant j’aime faire des bilans sur ma vie et me fixer des objectifs précis, autant je déteste le concept de résolutions, et ce, pour plusieurs raisons.

Premièrement, changer un comportement ou une habitude demande beaucoup de motivation et des efforts au long cours alors que la motivation associée aux “résolutions” ne demeure généralement que quelques jours (ou semaines, si on est chanceux). Pour changer un comportement de façon définitive, la motivation doit venir de nous-mêmes avant tout et non pas d’une pression sociale (ou familiale) imposée. Pour qu’un changement soit durable, on doit également s’assurer de choisir le bon moment, dans un contexte favorable qui n’est pas nécessairement celui du retour des fêtes. Si on choisit un mauvais moment pour nous, on risque de ne pas y arriver et d’en sortir déçu, avec un sentiment d’échec. C’est contre-productif.

Deuxièmement, l’habitude d’associer la fin du temps des fêtes à “détox” ou “diète” me donne de l’urticaire. Non, le fait de jeûner ou de prendre des produits naturels ou n’importe quelle autre substance dite miraculeuse ne va pas effacer les chips, le chocolat, le gâteau et l’alcool pris durant les jours précédents. Ça ne fonctionne pas comme ça et ça envoie le message qu’on doit se “punir” après avoir fêté, ce qui me semble une façon malsaine de considérer la chose.  Beaucoup de culpabilité inutile. Avoir de saines habitudes de vie est une valeur importante pour moi et je vais toujours encourager les gens de mon entourage qui souhaitent faire des choix plus santé, peu importe la façon dont ils veulent s’y prendre, mais je ne pense pas que ça doive passer par des extrêmes. Personnellement, en janvier, je préfère me dire que je reprends ma routine et que je diminue ma consommation d’alcool plutôt que de m’imposer des interdits et des absolus. 

Finalement, je ressens souvent une pression à me trouver une ou des résolutions, comme si ça allait faire de moi une meilleure personne. Dans les faits, dans la vie, je détermine souvent des objectifs, j’identifie des éléments que je souhaiterais améliorer et des mauvaises habitudes dont je voudrais me départir, mais je ne ressens pas le besoin d’officialiser ni de partager la chose. Je ne ressens pas non plus le besoin de le faire nécessairement en janvier. Je ne veux pas de cette pression et c’est pour ces raisons que la seule résolution que je m’engage à tenir est celle de ne pas m’en imposer, justement. Ma façon à moi, parfaitement assumée,  d’être indulgente envers moi-même.

Isabelle Bilodeau
Isabelle Bilodeauhttp://lespaceurbain.com
Femme multifacettes valsant entre son quotidien de pharmacienne en psychiatrie rigoureuse et son besoin criant de communiquer, de dire, d’expliquer, de partager toutes les petites choses, toutes les bulles qui lui passent par la tête. Jeune femme révoltée aux multiples intérêts: fan de musique, de peinture, de lecture, de danse, mais aussi foodie avouée, gourmande et curieuse. J’aime sortir de ma zone de confort et foncer vers les opportunités de rencontrer des gens ouverts d’esprits, passionnés, colorés.

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