Je le sais que le titre est lourd à porter. Je ne peux pas croire que je suis en train d’écrire cet article de blogue, sur un sujet un peu tabou, mais qui mérite d’être parlé.
J’ai trop longtemps jugé les gens qui disaient que les réseaux sociaux les rendaient malheureux. Je me disais que c’était le fun de voir la vie des autres, un peu comme une télé-réalité. J’aimais suivre différentes personnes sur Instagram, je pouvais voir l’envers du décor et comprendre leur réalité.
MAIS (il a besoin d’être écrit en gros), j’ai atteint ma limite! Les réseaux sociaux m’ont rendu profondément malheureuse, même si, j’ai tout pour être heureuse.
J’ai un toit sur la tête, je ne manque de rien, j’ai un mari merveilleux, nous avons comme projet d’avoir un enfant prochainement… Sauf que je me suis mise à rêver d’une vie qui n’était pas la mienne. Je haïssais les gens qui annonçaient une grossesse, même si c’est un événement extrêmement heureux. Je voulais faire des milliers de dollars en voyageant, je voulais m’acheter un bus pour partir faire l’Ouest canadien. J’ai voulu tout vendre pour partir à l’aventure. Je voulais travailler des centaines d’heures pour le mettre sur Instagram et montrer comment j’étais cool!
C’était rendu malsain.
J’ai un trouble de l’anxiété généralisée et je faisais des crises panique quand je n’avais pas de projets. Dès que je me retrouvais à rien faire, j’angoissais parce que je ne performais pas assez. Je devais être constamment en action, en train d’accomplir quelque chose pour pouvoir le montrer sur les réseaux sociaux.
Je me suis brulée!
J’ai dû prendre une semaine de vacances durant l’été pour prendre un pied de recul par rapport à tout ça. J’ai arrêté de voir mes amies, je me suis enfermée dans ma maison parce que je me sentais malheureuse et brûlée. Je ne comprenais pas pourquoi. Je n’avais pas été plus active que d’habitude. J’avais besoin d’un pied de recul.
Au début de mes congés, je regardais encore les réseaux sociaux et je me tapais sur la tête parce que je restais à la maison pour les vacances. Je me suis mise à me fâcher parce qu’on restait à la maison et c’était « dont ben plate ». Je me sentais comme une adolescente qui ne voulait pas suivre ces parents dans leur plan de vacances.
Étant entrepreneure, je regarde beaucoup d’autres entrepreneurs pour en apprendre plus sur les différentes façons de faire. J’adore apprendre et je trouve ça le fun de découvrir différentes façons de faire. Sauf que, je me suis retrouvée à envier tout le monde, parce qu’il avait l’air de travailler plus fort que moi, leur business avait l’air beaucoup mieux que la mienne, il générait beaucoup plus de revenus. Ces «constats» m’ont découragé et j’ai eu envie de tout lâcher. Je voulais fermer boutique et retourner travailler dans un modèle plus normal.
Finalement, j’ai décidé de tout fermer et de créer ma propre réalité. J’ai eu beaucoup de réflexion sur mes rêves, sur ce que j’étais vraiment. C’est ce qui m’a permis de me sortir la tête hors de l’eau. Je me suis connectée à mes désirs, à mes besoins, j’ai supprimé certaines personnes de réseaux sociaux, j’ai pris soin de moi pour vrai.
Aujourd’hui, je ressens encore la fatigue cumulée. Je lance une formation dans les prochaines semaines et j’ai créé un lancement à mon image. Je n’arrête pas de dire qu’il n’y a pas de recette de magique. Je mets de côté ce que les autres font et j’assume ma façon de faire.
C’est possible que les réseaux sociaux te rendent malheureuse, c’est très correct. Tu ne dois rien à personne, même dans l’univers du web. Tu as le droit à une pause, un moment pour toi à profiter de TA vie et non à envier celle des autres.
