Comment lutter contre l’éco-anxiété ?

Canicules à répétition, sécheresse aggravée, incendies dévastateurs, nous sommes aujourd’hui tous confrontés à des évènements de plus en plus anxiogènes liés au dérèglement climatique. A tel point que certains d’entre nous souffrent de ce que l’on appelle aujourd’hui “l’éco-anxiété”.Quels en sont les origines et les symptômes ? Et surtout, comment sortir de cet état de détresse psychologique ?

C’est ce que nous allons détailler dans cet article.

Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?

Si ce néologisme est employé depuis peu dans les médias, il existe pourtant depuis plus de 25 ans. En effet, l’éco anxiété (contraction des termes écologie et anxiété) est un concept développé en 1997 par l’enseignante-chercheuse belgo-canadienne, Véronique Lapaige.

Il s’agit d’une anxiété provoquée par les menaces environnementales qui pèsent sur notre planète et sur l’ensemble du Vivant. On peut donc dire qu’il s’agit d’une anxiété par anticipation (bien que certaines catastrophes soient déjà visibles) contrairement à la solastalgie qui, elle, repose sur l’anxiété d’avoir déjà perdu quelque chose.

Cette éco-anxiété est loin d’être marginale puisqu’une enquête menée en 2021 sur les 16/25 ans dans 10 pays a montré que 59% des jeunes interrogés se déclarent “très inquiets” du changement climatique et 45% affirment que l’anxiété climatique affecte leur quotidien.

Car oui, ce sont principalement les jeunes générations qui souffrent d’éco- anxiété, et s’inquiètent de l’état dans lequel leurs aînés vont leur “laisser la planète” !

Les symptômes de l’éco-anxiété

L’éco-anxiété est un état psychique de détresse mentale et émotionnelle face aux menaces du dérèglement climatique. Si elle se distingue de l’anxiété classique par son lien avec la thématique écologique, elle se différencie aussi de la peur ponctuelle par le fait qu’il s’agit d’une souffrance durable et qui s’inscrit dans le quotidien. Même si elle n’est pas reconnue comme une maladie en tant que telle par l’OMS, elle est néanmoins source de nombreux troubles.

Certains jeunes connaissent un sommeil perturbé, d’autres développent des troubles émotionnels, notamment de la colère face à l’inaction des décideurs politiques. Par ailleurs, l’éco-anxiété peut provoquer un fort sentiment d’impuissance pouvant aller jusqu’à un comportement dépressif.

Comment combattre l’éco anxiété ?

La bonne nouvelle face à cette épidémie d’éco-anxiété galopante, c’est qu’il existe de nombreuses solutions pour s’en sortir. Car sentir le poids de la responsabilité face au défi climatique peut aussi être une formidable source de motivation.

Rompre l’isolement et en parler

Face à l’éco-anxiété, les jeunes se sentent souvent seuls et ne savent pas vers qui se tourner pour parler de leur souffrance. Il est pourtant essentiel de sortir de leur isolement et d’en parler soit à des proches de confiance qui auront une écoute bienveillante, soit de prendre rendez-vous auprès d’un psychologue, pour les cas les plus graves, qui pourra recueillir la parole du jeune dans un cadre rassurant et professionnel.

Il est aussi recommandé d’en discuter avec d’autres jeunes sensibles à cette cause pour se remotiver ensemble et, parfois, agir concrètement en faveur de l’environnement.

Se reconnecter à la Nature

Si l’éco-anxiété est en lien direct avec l’effondrement de la biodiversité et de la nature, la solution peut également être envisagée par ce prisme. Faire une promenade en forêt, observer la nature sauvage, sont de bons moyens pour se reconnecter au Vivant et voir à quel point la Nature est belle !

L’écologie, ce n’est pas seulement anticiper des catastrophes mais c’est aussi, observer la beauté de la nature (l’eau, les arbres, les animaux) et s’en émerveiller ! Sans compter qu’il est scientifiquement reconnu que le lien avec la nature est bénéfique pour la santé physique et mentale de chacun.

Agir collectivement ou individuellement

Nous avons évoqué la colère que peuvent ressentir certains éco-anxieux. Souvent délétère, elle peut aussi être un moteur du changement quand elle est bien dirigée. En effet, agir est une des meilleurs réponses face à l’éco-anxiété. Que ce soit collectivement ou individuellement, agir concrètement permet de se sentir à nouveau acteur de sa vie et de son avenir. Bref, de ne plus rester dans un sentiment d’impuissance caractérisé.

Ainsi, on peut participer à des actions collectives :

  • ramassage de déchets dans les lieux naturels (plages, forêts)
  • participer aux grandes manifestations pour le climat
  • faire de la désobéissance civile

Ou agir de façon plus individuelle, dans son quotidien :

  • tendre vers le zéro déchet
  • décider de devenir végétarien
  • changer de métier et s’orienter vers une carrière plus en phase avec nos valeurs écologiques.

En somme, l’éco-anxiété, si elle est de plus en plus, ne doit pas être vue comme le nouveau mal du siècle mais bien au contraire, être transcendée pour devenir une source de motivation supplémentaire dans le combat à mener contre le dérèglement climatique !

© photo : Cosiela_Borta

Sarah Frison
Sarah Frisonhttps://sarah-frison.fr
Rédactrice web et freelance communication, j'aide les entrepreneur.e.s à booster leur com' ! Je suis passionnée par tout ce qui touche à l'écologie, les animaux, le secteur associatif et le développement personnel. Besoin d'expertise pour vos projets de communication ? Retrouvez-moi sur les réseaux :)

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