J’le sais pu si je t’aime encore. Toi et moi ça avance nulle part. Ces deux phrases là qu’on rebute à chaque relation. On a beau se dire que c’est l’amour de notre vie, on n’est pas à l’abri d’une peine d’amour ou même une peine d’amitié. Quand ça arrive, personne n’est prêt. Ça arrive et ça pète de partout. On a l’impression que notre vie s’écroule tel un château de cartes. On vit cette peine là longtemps et moi j’ai pour mon dire que ça prendra ben le temps que ça prendra.
Un mois? Un an? Dix peut-être? On s’en fout. Y’a pas de mode d’emploi pour ça, sauf de celui de prendre soin de soi et de vivre sa peine ben comme du monde; parce que quelqu’un avec le coeur brisé c’est toute sauf beau. C’est triste. Et c’est normal. Nos parents nous disent que la première c’est la pire. Non. Pour moi la pire c’est celle où tu t’investis corps et âme. Tsé celle qui vient te chercher jusque dans le fond de ton corps. J’ai passé par là cet hiver, c’était pas beau.
J’ai dû me reconstruire, et même encore aujourd’hui, ça arrive qu’il y aille encore quelques brèches, je crois même qu’il en aura toujours. Pis tu sais quoi? Ça se peut. Comme ça se peut que ta peine ne dure pas, et c’est correct ça aussi. Ne culpabilise pas, mais promets-moi une chose. Vie la que pour toi et souris. Il y a tellement de belles choses après ça! Parfois je dois me pincer pour être sûr que mon bonheur en solo est bien réel. Comme on dit après la pluie, le beau temps. Pis je te jure que c’est vrai, pis hey, il a un vieux sage qui a déjà dit que la crème glacée ingérée lors d’une peine d’amour ne compte pas. Faque, clanche toi un pot d’Häagen-Dazs au complet si t’en a envie….mais je ne suis pas responsable de tes maux de coeur!
