On a fini par passer à travers l’hiver. Le creux est derrière nous. La neige se met à fondre, la sensation du soleil est plus douce et les journées qui rallongent nous rappellent que la saison des terrasses n’est plus si loin. Le printemps est là. Mais cette année, on ne peut pas fêter son arrivée.
Le jour est finalement venu à bout de la nuit. Les érables coulent et les becs sucrés goûtent meilleur. Le printemps est là. La nature renaît et les oiseaux reviennent. Mais cette année, on ne peut pas fêter leur arrivée.
On dit qu’il peut s’agir d’un nouvel épanouissement; d’un renouveau. L’humain sort de sa tanière. Le printemps se fait beau. Déjà, l’année scolaire tire à sa fin. On a hâte aux festivals, aux soirées cinéparc, aux slush rouge ou bleu, à l’odeur du foin fraîchement coupé, aux coupes de sangria qui s’entrechoquent. On a hâte aux cheveux dans le vent sur le banc d’en avant, aux rides de char à destination de nulle part, aux sons des feux d’artifices et à tous ces autres moments sans artifices. On a hâte à l’arrivée de l’été.
Je nous souhaite de pouvoir la fêter. Je nous souhaite de savourer ce renouveau, lorsque le creux sera derrière nous. Ça va bien aller.
Crédit image à la une: Masaaki Komori
