C’est bien connu; dans un couple, la lune de miel est caractérisée par l’excitation du début de relation. C’est la période de tendresse où l’on tente de se montrer sous notre meilleur jour. Bien malgré nous, ce sentiment de nouveauté et cette volonté de découvertes inachevées finissent par s’estomper petit à petit, sans qu’on réalise vraiment à quel moment nos hormones se sont finalement calmées. On espère toutefois que l’amour passion soit au cœur de notre union le plus longtemps possible. Tel une rose qui se fane au bout de quelques jours et dont on change l’eau trop peu souvent, on essaie tant bien que mal de pallier aux aléas du quotidien et de conserver l’euphorie des premiers temps.
Hélas, à la longue, c’est parfois épuisant. Bien sûr, on sait que de prendre soin de l’autre est essentiel. Mais si on faisait plutôt référence à l’amour compassion? Si nos ébats sans fin se transformaient en instants de tendresse, en écoute partagée et en la redécouverte de nos intérêts communs. Si la peur de se montrer vulnérable se changeait en bienveillance et en sympathie pour ce que notre partenaire ressent. Si on trouvait la satisfaction dans la simplicité et dans le fait d’être ensemble, sans vouloir être autres choses. Si notre coffre à outils se remplissait chaque fois que l’on essayait de mieux communiquer. Si, lors de malentendus, on prenait la décision de s’aimer encore plus fort.
En réalité, je ne crois pas que la lune de miel = les jours les plus heureux. La suite est bien plus belle, lorsqu’on choisit consciemment la vie à deux.
Crédit photo image à la une: Toa Heftiba sur Unplash