Traditions : oui ou non ?

Je prône souvent l’importance d’aller de l’avant, de délaisser le passé, de prendre des risques, d’oser sortir de sa zone de confort et de ne pas s’opposer au changement. J’y crois sincèrement et j’essaie de l’appliquer à ma vie quotidienne. Jusqu’à maintenant, cela ne m’aura apporté que du positif. Par contre, je crois qu’il y a certaines choses du passé qui méritent qu’on leur garde une place dans notre vie “moderne”. Les choses auxquelles on a envie de revenir dans les moments plus difficiles, par exemple en peine d’amour, mais aussi dans des moments plus joyeux, comme les fêtes de familles ou entre amis.

Je parle ici des traditions. En général, les traditions sont soit idéalisées, sois diabolisées, sous prétexte qu’elles sont désuètes ou nous attachent à un passé révolu. Dans les faits, je pense qu’elles ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi. 

Je considère qu’il est inutile de maintenir des rituels parce que “tout le monde le fait” sans que cela ne signifie quoi que ce soit pour nous, seulement parce que “ça a toujours été comme ça”. C’est ce genre de traditions qui, à mon sens, prend la poussière.

À l’inverse, les traditions que l’on devrait garder vivantes sont celles qui ont toujours un sens pour nous, celles qui nous rendent émotifs. 

Les traditions doivent être synonyme de plaisir et de liberté et non pas de contraintes.

Non à celles que l’on respecte par automatisme, par ennui, sans se poser de questions. Celles qui n’ont aucun sens, les traditions que l’on respecte “par tradition”.

Oui à celles que l’on se crée pour notre famille, nos amis ou pour nous-même, celles que l’on nourrit, celles que l’on fait vivre à travers le temps, celles qui font pétiller nos yeux.

Oui à celles que l’on transforme à travers les années afin qu’elles gardent une cohérence et une symbolique pour nous, afin qu’elles puissent s’adapter aux aléas de la vie. 

Quand je pense à traditions, je ne peux m’empêcher de penser au temps des fêtes. Et bien que cela soit sacré pour plusieurs (et c’est correct ainsi), aucune loi, aucun règlement n’oblige à manger de la dinde à Noël, rien n’oblige même à célébrer le 25 décembre, rien n’oblige à courir comme des fous en décembre pour s’épuiser à cuisiner un repas gargantuesque, exactement celui que tout le monde attend, rien n’oblige à courir les magasins en quête du cadeau parfait pour chacun. J’adore Noël : la musique, les décorations, l’ambiance, la popotte, les célébrations, mais j’aime pouvoir décider ce que je souhaite célébrer et comment je souhaite le faire. Au lieu de célébrer la “naissance du Christ”, moi je célèbre l’amour que j’ai pour les personnes qui m’entourent et je me réjouis de la chance que j’ai dans la vie. Le bonheur, le luxe de prendre ce temps d’arrêt pour être avec ceux qui comptent. Et tout au long de l’année, j’essaie de créer d’autres moment spéciaux comme celui-là, car après tout, c’est nous qui décidons d’accorder de l’importance aux événements et c’est tout ce qui compte. Et j’attends le moment où je pourrai aussi créer ce genre de rituels avec mes enfants, ces petites choses qui nous rapprochent. 

Et toi, quelles traditions te nourrissent ?

Isabelle Bilodeau
Isabelle Bilodeauhttp://lespaceurbain.com
Femme multifacettes valsant entre son quotidien de pharmacienne en psychiatrie rigoureuse et son besoin criant de communiquer, de dire, d’expliquer, de partager toutes les petites choses, toutes les bulles qui lui passent par la tête. Jeune femme révoltée aux multiples intérêts: fan de musique, de peinture, de lecture, de danse, mais aussi foodie avouée, gourmande et curieuse. J’aime sortir de ma zone de confort et foncer vers les opportunités de rencontrer des gens ouverts d’esprits, passionnés, colorés.

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