La fois où j’ai eu peur du bonheur

J’ai peur du bonheur! Depuis les dernières années, on dirait que j’ai peur d’être trop heureuse parce que je ne veux pas tomber de haut. Il y a quelques semaines, j’étais en train de marcher sur le bord de la mer. Nous étions ancrés, avec le bateau, dans le fond d’une baie et j’ai pris 45 minutes pour longer les bords de l’île. J’étais tellement bien. J’étais heureuse et je sentais que tout était possible. J’avais de la musique à tue-tête, je chantais comme s’il n’y avait pas de lendemain, j’étais dans un moment de bonheur. 

L’anxiété m’a vite rattrapé. En quelques instants, elle a pris le dessus avec ces pensées noires que tout pouvait s’arrêter dans la seconde. Mon mari pouvait faire un infarctus, je pouvais faire une mauvaise chute et mourir en quelques minutes, le bateau pouvait chavirer et on allait mourir gelé avant que les secours arrivent. Mon cerveau s’est mis à «spin». Je suis revenu au bateau et j’ai pris conscience que ma tête à peur du bonheur. 

Je ne veux pas que le bonheur me fuie. Je veux lui faire une place dans ma cour pour réaliser mes rêves les plus fous. Il mérite d’avoir un endroit de choix dans ma tête et dans mon coeur pour être capable de savourer chaque instant. 

Avec le recul, je me rends compte que l’anxiété et le syndrome de l’imposteur prennent la place du bonheur dans mon être. Au lieu d’avoir peur de la mort, je devrais me dire que cet instant de bonheur est peut-être le dernier, mais qu’il sera inoubliable. 

À partir de maintenant, je savoure le bonheur comme s’il ne reviendrait pas. Je lui fais une place de choix dans mon coeur et je m’assure que si cet instant est le dernier, il aura été merveilleux. J’essaie, tous les jours, de retrouver la sensation que j’ai ressentie lors de ma marche sur les bords de l’île. 

Même s’il y a des journées plus difficiles où le moral ne suit pas, j’accepte l’émotion et me dit que le bonheur n’est jamais bien loin. L’anxiété et la peur auront toujours une petite voix dans mon fond, elles vont essayer de me faire ralentir, de me pétrifier sur place, mais je fais en sorte que la voix de mon coeur prenne encore plus de place. 

La méditation et le yoga m’ont permis de calmer mon trouble d’anxiété généralisée. Avec le temps, j’ai réussi à apaiser l’anxiété qui m’empêchait de vivre. Le sentiment que tout allait s’arrêter, que ma famille allait mourir, que j’allais être seule, je l’ai mis au fond de moi et je l’ai apprivoisé. Maintenant, cette petite voix me donne envie de profiter de chaque instant profondément. Je me pose la question, si la mort frappait maintenant, serais-je heureuse? Si la réponse est oui…je sais que le bonheur est là! 

Gabrielle Darveau
Gabrielle Darveauhttp://lespaceurbain.com
Je suis une fan finie d’Harry Potter et je suis une petite fille de région! J’adore le café, les séries et je gagne ma vie en travaillant directement de mon salon! Je m’inspire de la vie pour créer des articles uniques. Il n’y a rien de mieux qu’une marche sur le bord de la mer pour créer une «vibe» de feu!

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