Pandémie: dur temps pour le dating

Le dating, surtout lorsqu’on approche de la trentaine, est une jungle où il est facile de se perdre. Sans surprise, en temps de pandémie, ça gagne nettement en complexité. Il faut être hautement motivé ou avoir un excellent lâcher prise pour poursuivre l’expérience dans ce contexte. Les activités sociales étant rares et incluant nécessairement une distanciation, la marche est devenue l’activité rencontre par excellence, malheureusement fortement dépendante de la météo qui risque d’ailleurs de compliquer la chose dans les prochaines semaines. Le recours aux rencontres en ligne demeure une option “facile” et accessible d’entrer en contact avec plusieurs personnes, pour le meilleur et pour le pire. Pour cela, il faut passer par dessus la crainte, fondée ou pas, de naviguer dans les eaux troubles de Tinder et autres, regroupant notamment des personnes désespérées en manque d’affection, des cœurs brisés et des gens blasés. Des match basés sur 1 à 2 photos floues, des descriptions parfois douteuses, des conversations qui ne lèvent que rarement. Comment évaluer le potentiel d’une relation sans voir la personne, l’entendre, lui parler face à face ? Comment évaluer le potentiel de complicité à travers quelques courts messages et des “sa va ?” et autres questions écrites au son ? On va se le dire, le contenu des discussions est important, mais ne prédit en rien la connexion qu’on pourra réellement avoir avec quelqu’un (ou ne pas avoir, d’ailleurs…).

Bon, c’est bien beau se plaindre, mais oui, il y a quand même un côté positif à dater en temps de restrictions : on a un prétexte pour prendre le temps de mieux connaître l’autre avant la rencontre. De valider son intérêt, ses intentions, mais aussi ses passe-temps, son ouverture d’esprit, ses valeurs (ou au moins en avoir une idée), ses ambitions, ses buts. Évaluer la qualité de la personne avant même de se demander s’il y a un potentiel de rapprochements, avant même de se demander s’il y a des chances, effectivement, que ça soit un bon match. Parce que, honnêtement, c’est bien rare que j’ai envie de rapprochement la première fois que je rencontre quelqu’un. Donc peut-être est-ce une occasion de laisser aller les choses…

Mais qu’arrive-t-il si le candidat semble intéressant, s’il sait maintenir la conversation plus de 5 minutes et y mettre du contenu ? Si l’échange, cette fois, ne tourne pas en rond ? Si rien dans la dernière visioconférence ne nous a fait partir en courant ni l’un ni l’autre ? La question du : “on se voit-tu ?” finit immanquablement par arriver. Et qu’on choisisse de se rencontrer en contournant les règles ou pas, des questionnements compliquent nécessairement la chose et font entrer en ligne de compte les enjeux de sécurité personnelle, d’intimité, de confiance, mais aussi, plus largement, de santé publique et de bien-être collectif, considérant l’augmentation du risque de propagation du virus. Plusieurs sujets à aborder honnêtement à deux avant de prendre une décision et la nécessité de respecter l’opinion et les valeurs de l’autre…

Et toi, comment est ton dating en temps en COVID ?

Isabelle Bilodeau
Isabelle Bilodeauhttp://lespaceurbain.com
Femme multifacettes valsant entre son quotidien de pharmacienne en psychiatrie rigoureuse et son besoin criant de communiquer, de dire, d’expliquer, de partager toutes les petites choses, toutes les bulles qui lui passent par la tête. Jeune femme révoltée aux multiples intérêts: fan de musique, de peinture, de lecture, de danse, mais aussi foodie avouée, gourmande et curieuse. J’aime sortir de ma zone de confort et foncer vers les opportunités de rencontrer des gens ouverts d’esprits, passionnés, colorés.

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